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Le jardin du prieuré,

un petit coin de Paradis à Locmaria

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Un jardin « remarquable »

jardinphot2Labellisé depuis 2009 « JARDIN REMARQUABLE » par le Ministère de la Culture, le Jardin de Locmaria, caché entre de hauts murs comme un jardin de curé d'antan, est situé entre les bâtiments du Prieuré et l’Odet. Longé par la rue du Commandant Avril, il a été progressivement transformé depuis 1997 en jardin conventuel dans l’esprit de l’époque d’Anne de Bretagne (1477-1514), du temps où gens d'Église et gens du peuple avaient recours aux ressources végétales locales pour se nourrir, se soigner et se vêtir. Une époque qui ne connaissait qu'environ un quart des plantes d'aujourd'hui ! Tomates, maïs, pommes de terre ou concombres n'existaient pas en Europe.

Un patrimoine de botanique

Dans ce clos de 1700 m2, entouré de murs que baigne la rivière à l'Ouest, grâce à la science et au savoir-faire de jardiniers qui sont tout à la fois des historiens à la main verte, des botanistes, des poètes et des artistes, près de 150 espèces s'épanouissent. Des céréales alimentaires, jardinphot3Orge ou Sarrasin ; des comestibles, Chénopode bon-henri, ou Arroche ; des plantes aromatiques comme la Ciboule, la Livèche ou la Moutarde ; des « Simples » ou plantes médicinales comme la Menthe coq, le Millepertuis ou la Bourrache ; des plantes techniques et tinctoriales comme la Gaude ou le Carthame ; des aphrodisiaques, Berce- femme ou Rouquette-homme, des plantes décoratives, Ancolie, Rose et Primevères et aussi des plantes magiques et de... sorcellerie !

Des éléments que l'on retrouve dans le Capitulaire de Villis, l'une des sources d'inspiration des créateurs de notre jardin, un acte de Charlemagne, daté entre la fin du VIIIe et le début du IXe siècle, qui contient notamment la liste d'une centaine de plantes, arbres, arbustes ou simples herbes dont la culture était ordonnée dans les jardins royaux d'alors.

Où le jardin devient aussi lieu de symbolique

jardinphot4Il est, comme au Moyen Âge, la représentation chrétienne du jardin d’Éden. Au centre de l'enclos, sous les tonnelles du ciel, se trouve la source du Paradis, fontaine de vie, qui diffuse ses eaux bénéfiques par quatre écoulements à l'image des quatre fleuves du Paradis et des quatre points cardinaux. Le choix des plantes et de leur organisation procède d'un ordre précis, universel, alliant les nécessités alimentaires, médicinales, ornementales au sens donné par la symbolique d'inspiration biblique. le profane et le sacré s'entrelacent. La partie du clos appelé jardin de Marie rappelle le temps de Chrétien de Troyes et de Marie de Champagne, celui des Dames et de l'invention de l'amour courtois. Il redevient le lieu symbolique et mystique de la pureté mais aussi du repos et de la détente. Lieu des nourritures terrestres et célestes, de l'équilibre entre le corps et l'esprit, ce jardin recrée le lien entre le ciel et la terre, entre le beau et le bon.

Il est une parenthèse de verdure au cœur de la ville moderne. Il est le lieu des charmes secrets toujours renouvelés d'un voyage à travers les âges et les saisons. Quelque chose d'un paradis perdu que l'on aurait retrouvé.jardinphot5

Frédéric J. Morvan-Houart

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